Je retourne dans ma vallée natale, dans les forêts de mon enfance.

Je revois les fantômes qui accompagnaient mon imaginaire d’enfant, 

et qui vivent encore fort, dedans. Mais aussi mon fantôme d'aujourd'hui, 

ma mère. Cette présence maternelle qui est partout, dans les arbres, 

sur la colline, dans la vallée, avec la rosée de l'herbe, avec l'odeur 

des feuilles mouillées d'automne, avec les mains gelées de l'hiver,

et avec les fleurs du printemps.


l’enfant
qui vit sa plus belle vie
sur les plaines et dans les arbres


s’allonger par terre et ne faire corps qu’avec
le monde qui sait écouter

épouser le soleil qui s’en va
s’endormir dans les bras de la colline


bercée

par la nuit

s’endormir
sans peur


Extraits photo et texte, travail en cours

Enfantée par la nuit

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